Le 29 Mars 2375

Comment sauver Mars du réchauffement dramatique, des blizzards radioactifs,
des carambolages économiques,... ? Les Martiens devront-ils toujours être les
victimes d’eux-mêmes ? Les pesticides consument la biodiversité ; le nucléaire
génération 37 fiche le monde en l’air ; les pollutions éclectiques génèrent
des calamités. Les accélérations économiques provoquent vagues caniculaires,
migrations induites qui anéantissent perspectives et emplois, bouleversent les
esprits et accentuent l’urgence du refroidissement climatique politiquement
gelé. Mars, inexorablement, retrouve son désert rouge originel.

La Terre s’inquiète du rouge martien. Mondes ennemis depuis trois siècles que
les contacts sont rompus, la planète bleue représente un marché colossal qui
jugulerait chômage, pollution, incertitudes martiennes. Or sur Terre, tout a
changé ; la nature a repris ses droits. Inspirés par une fleur, les Terriens
inventent la posthistoire. Ils ne sont plus consommateurs, ni consumateurs,
mais créateurs.

Henri Gueydan est architecte. Après un début de carrière en France, puis en
Suède, pays baigné de progrès social et d‘écologie, après un tour du monde sur
les cinq continents, il arrive au Japon en 1989. Il y passe 23 ans. Cet «
ailleurs » le nourrit par le biais de son métier, inspire sa vie et ses
pensées. Réinstallé en France depuis 2012 avec son épouse et ses deux jeunes
enfants, il exerce aujourd’hui entre Asie et Europe. Ces allers-retours
suscitent des croisements d’existences et de réflexions pour de nouvelles
créations. Cela le pousse à écrire, à décrire des itinéraires poétiques sur
l’espace d’un certain futur. L’écriture a un effet d’entraînement vers des
lieux pleins de promesses. Les mots sécrètent des idées qui finissent par
sortir au bout de son crayon.