Les vieilles

Pascale Gautier

Folio

  • Conseillé par (Libraire)
    29 mars 2013

    Découvrez la vie trépidante - ou presque - de quelques habitantes... Mme Rousse chez qui la télévision est allumée en permanence avec le son monté au maximum et qui se conserve grâce au porto, Mme Chiffe fortement dépendante à Dieu et aux poèmes, Mme Daspet qui ne pense qu’à s’envoyer en l’air...
    Toutes prennent soin d’écouler leur routine à papoter, commérer, remémorer ce bon vieux temps ou à guetter un voleur imaginaire...

    Et pour les distraire : Pierre Martin et son short bleu.

    Dans ce livre tout est passé au blender : la solitude, la vie, les enfants, la politique, la jalousie, … n'épargnant à notre plus grand plaisir le grade de personne ! Voici un roman anti-morosité à prescrire sans modération.


  • Conseillé par
    19 février 2012

    Un délice!

    Quel délice que ce petit roman!

    Chaque chapitre nous plonge un peu plus dans le quotidien de personnes âgées. Entre le thé, la messe, la peur de mourir, le veuvage, le déjeuner dominical en famille, Pascale Gautier nous fait faire le tour de ce que peut être une vie de retraité.

    La plupart des personnages sont des femmes, et elles sont irrésistibles!

    Chaque chapitre concerne l'une d'entre elles. Certaines commèrent, d'autres prennent un malin plaisir à être désagréables avec leur enfant et leur bru, une autre développe une phobie du cambriolage ou ne se remet pas de la mort de son mari et a des visions, une autre encore boit et finit es journées ivre-morte... !

    Un petit train-train qui sera vite dérangé par l'arrivée imminente d'un astéroïde qui menace de s'écraser sur Terre et risque de tout détruire sur son passage.

    Les personnages âgées en prennent donc gentiment pour leur grade!

    Quant au Président de la République et à la société, ils sont sévèrement critiqués et c'est ce que j'ai le plus aimé! Entre Angèle la mamie dealeuse et les propositions inutiles du chef d'état, la Société part à vau-l'eau et au final on se demande si cet astéroïde qui arrive n'est pas la meilleure solution (oui, ok j'y vais un peu fort!)!!

    Vous l'aurez compris,j'ai vraiment passé un très bon moment avec ces "vieilles" et je vous conseille vivement cette lecture!


  • Conseillé par
    4 décembre 2011

    Ames sensibles s'abstenir...

    Ne vous fiez pas au regard malicieux de la vieille dame sur la couverture, Pascale Gautier ne nous présente pas de charmantes mamies qui mitonnent des petits plats et dispensent avec bonté la sagesse acquise avec les années... Ces "vieilles" venues chercher le soleil trois cent soixante cinq jours par an dans le Sud et plus spécifiquement dans la petite ville du Trou, sont assez épouvantables. L'auteur s'amuse à nous concocter des portraits-charges qui parfois font grincer des dents : Madame Roussel, sourde comme un pot, accro au Porto et aux infos sanguinolentes, Madame Rouby, persuadée que son défunt mari a étouffé sa vraie personnalité, qui a transformé sa maison en bunker contre les voleurs qu'elle voit partout, et Madame Chiffe qui rêve du jour où Dieu sur son beau cheval blanc l'emportera vers un monde meilleur. Et ce ne sont que quelques poulettes dans la basse-cour et pas les pires ! Et il y a le coq, le sportif, quatre-vingt-dix ans et encore la coqueluche de ses dames...
    Le quotidien au Trou est décrit au vitriol et les choses ne s'améliorent pas avec l'annonce d'un astéroïde qui va s'écraser sur la Terre. Chacun et chacune se prépare à sa façon à cette fin du monde annoncée et c'est la débandade. L'auteur s'en donne à coeur joie, les vieilles se suicident, les vieilles copulent,les vieilles se disent leur quatre vérités... Je reprends à dessein le terme de l'auteur "les vieilles" pour désigner les personnes âgées. Je ne trouve pas que la vieillesse soit un sujet tabou, il n'empêche que certains portraits m'ont mise mal à l'aise. Les "vieilles" me semblent mériter mieux que ces caricatures qui les réduisent à leur âge, toutes dans le même panier, prêtes pour le crématorium.
    Un livre à l'humour noir, très noir...