- EAN13
- 9782072689703
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 31/08/2016
- Collection
- Folio
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 13,70
"Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls
préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être
tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines,
parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante,
exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui
lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait
trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils
étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui,
c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et
bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils
seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et
soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô
bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les
soirs ils se verraient." Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé
Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de
moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque. Grand
Prix de l'Académie Française 1968.
préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être
tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines,
parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante,
exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui
lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait
trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils
étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui,
c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et
bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils
seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et
soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô
bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les
soirs ils se verraient." Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé
Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de
moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque. Grand
Prix de l'Académie Française 1968.
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