- EAN13
- 9782073012500
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 23/03/2023
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 16,00
Les cerisiers en pleurs de Kyoto, le souk aux soies de Delhi, Hanoï, ses lacs,
sa rue des peignes et celle des pipes à eau, Lisbonne, le goût de paradis des
pasteis de nata et les larmes du fado, Bayreuth pour entendre l’origine du
monde. Un son de vînâ qui étire le temps au Tamil Nadu, la lumière rose du
matin sur le Taj Mahal, la baie d’Halong où l’air est doux, un rien sucré, et
où l’on entend la nuit quelque gong frappé par des fantômes avec leurs mains
de vent. Et Mae Khong, ce fleuve large comme le ciel avec des pirogues à bec
pointu, des jacinthes d’eau, des femmes qui ressemblent toutes à des
princesses et un bonze enveloppé de safran qui sourit avec une infinie
douceur. Ou cette odeur de marrons grillés à New York comme un glissando de
clarinette au début d’une rhapsodie en bleu. Tout le monde a tout vu, personne
n’a rien vu. De tous ces voyages, les bribes de mémoire font des poèmes qui se
tressent aux paysages, se nouent aux visions, réitèrent mille images : "Vous
aimez tellement voyager ? — J’aime partir surtout." A. D.
*[XIXe]: 19e siècle
sa rue des peignes et celle des pipes à eau, Lisbonne, le goût de paradis des
pasteis de nata et les larmes du fado, Bayreuth pour entendre l’origine du
monde. Un son de vînâ qui étire le temps au Tamil Nadu, la lumière rose du
matin sur le Taj Mahal, la baie d’Halong où l’air est doux, un rien sucré, et
où l’on entend la nuit quelque gong frappé par des fantômes avec leurs mains
de vent. Et Mae Khong, ce fleuve large comme le ciel avec des pirogues à bec
pointu, des jacinthes d’eau, des femmes qui ressemblent toutes à des
princesses et un bonze enveloppé de safran qui sourit avec une infinie
douceur. Ou cette odeur de marrons grillés à New York comme un glissando de
clarinette au début d’une rhapsodie en bleu. Tout le monde a tout vu, personne
n’a rien vu. De tous ces voyages, les bribes de mémoire font des poèmes qui se
tressent aux paysages, se nouent aux visions, réitèrent mille images : "Vous
aimez tellement voyager ? — J’aime partir surtout." A. D.
*[XIXe]: 19e siècle
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