En insistant sur la dimension sociale de la peur, Michel Agier lève le voile, d'une plume claire et concise, sur les mécanismes de construction de l'Autre comme un "indésirable". Le philosophe plaide ainsi pour un monde débarrassé de sa verticalité tout en dénonçant la pathologisation excessive de la peur.

Voici un album d'une beauté implacable, une magnifique leçon de compassion. Et qui prouve que même tout petit, même s'il ne comprend pas tout, à force d'ouvrir les yeux, un enfant n'est jamais impuissant.

Un album tout en crayons et collages, sur les émotions qui vont et viennent au gré du vent et du temps qui passe. Un texte poétique et très doux qui se prête merveilleusement bien à la lecture à voix haute. Comme une chanson. Ou un très beau conte...

L'autrice rend ici hommage à sa grand-mère, dont la jeunesse tumultueuse, marquée par sa relation avec un soldat allemand sous l'Occupation, est sublimement reproduite dans cette bande dessinée aux couleurs et traits expressifs. Une touchante réflexion sur le poids des souvenirs et ce dont notre avenir en hérite.

À quoi ressemblent l'angoisse et la solitude qui viennent avec un corps qu'on déteste ? Comment sortir de cette prison ? Sous forme de monologue intérieur et d'évocations de fragments de souvenirs, l'autrice jette une lumière crue sur la honte, le mépris et les douleurs ordinaires qui aboutissent à la haine de soi. Le tout dans une langue et un dessin poétiques.