art et famille
Sergi, artiste peintre bientôt renommé vit à côté de chez sa sœur, Julia, analyste.
Un jour il s’éprend d’une splendide rousse qui se révèle être plus qu’exaltée.
Parallèlement, Roxane, victime d’un accident qui l’a défigurée expose ses photos dans des galeries mais vit en province, à l’écart des gens.
Petit à petit, le lien apparaît entre ces deux histoires.
Sans qu’il y ait de style particulier, le livre est bien écrit puisque les pages filent toutes seules. L’histoire captive.
Entre Sergi, ses angoisses d’artiste et ses démêlées amoureuses, Entre Julia, son mari et ses deux filles. Entre Roxane, ses difficultés à affronter le monde. Entre Rebecca, la rousse surexcitée.
Tout un petit monde très parisien sympathiquement décrit.
Un bon moment de lecture détente sans prise de tête.
père/fils
Le père de l’auteur n’aimait pas le voir pleurer : « Un homme ça ne pleure pas » ; « Tu n’es plus un bébé ».
A ses propres réflexions se mêlent les paroles du père retrouvées dans un carnet.
C’est assez confus, on ne sait pas toujours s’il s’agit du père ou du fils, mais en tout cas c’est un très bel hommage à son père.
Grâce au carnet retrouvé, il reconstitue sa vie incluant de nombreuses références littéraires, ainsi qu’un aperçu de la politique maltaise.
Un père parfois courageux, parfois pitoyable.
On retrouve comme souvent dans les rapports père /fils ce désir du fils de se voir aimé du père, ce besoin pas toujours satisfait d’être à la hauteur de ce qu’attend le père.
Même si l’écriture est belle et sincère, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver dans ce livre.
Une légère blessure........ qui laisse des traces
Une courte pièce de théâtre pour un long monologue.
Une femme, seul personnage, attend ses parents pour dîner.
Elle parle à une jeune fille étrangère qui prépare le repas en cuisine mais qu’on ne voit pas.
Elle évoque essentiellement sa vie amoureuse, mouvementée, qu’elle mène toujours à l’échec.
L’écriture est belle, précise, pas de mots inutiles.
Un beau portrait de femme blessée qui s’auto-analyse sans concessions.
Et finalement, pas si légère que ça cette blessure. On ne l’apprend que vers la fin de la pièce. Une blessure qui a de quoi déterminer son comportement de perdante face aux hommes.
Une pièce qui sera jouée du 3 au 27 novembre au théâtre du Rond Point et qui attise la curiosité, surtout après l’avoir lue.
Venezuela
Quelle densité !
On se perd dans les personnages, dans les lieux, dans le temps….. mais c’est passionnant.
« The night », c’est le litre du livre que veut écrire Mathias. Il en parle souvent avec son psychiatre et ami, Miguel, à qui il adresse Pedro, un membre de son atelier d’écriture, lequel Pedro est amoureux de Margarita.
Et nous voilà plongés dans la vie de ces quatre là, en plein cœur du Venezuela, de la dictature, des tortures.
Pedro est fasciné par les jeux de mots, anagrammes, palindromes, et s’en réfère à Dario Lancini, auteur qu’il vénère. Ce qui nous vaut une biographie assez complète du poète. Et on se délecte au passage de ces savoureux palindromes.
A chaque nouveau personnage, se déroule une nouvelle vie.
Personnages et faits réels et imaginaires se mêlent. Hommes politiques, auteurs, musiciens, acteurs….On rencontre Kerouac, Nucera, Ellroy, Morphine, Mark Sandman, ….
Attention à ne pas avoir un moment d’inattention, on risque d’y perdre le fil et de ne plus savoir de qui on parle ni où ça se passe.
Une lecture exigeante pour un texte riche et intense.
L’histoire et la culture du Venezuela sont à l’honneur.
en voiture
En voiture !
Voyage en compagnie de Liolio (l’auteur ?), et de Palombine, sa copilote imaginaire.
Départ pour l’Auvergne, retour à Paris, puis on repart pour la Touraine.
Promenades nostalgiques au cœur des souvenirs de Lionel.
Conversations piquantes avec Palombine.
Dans ce récit, on découvre des lieux, des senteurs, des plaisirs gustatifs, mais aussi des auteurs, des artistes….. tout cela enrobé de beaucoup d’humour, de poésie, d'amour des mots et d’une pointe de nostalgie.