Gwendy et la boîte à boutons

Stephen King, Richard Chizmar

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    25 mai 2019

    En cet été 1974, Gwendy Peterson s'impose tous les matins un footing qui se termine en haut des ''marches des suicidés''. Elle a 12 ans, des lunettes et quelques kilos en trop mais elle est bien décidée à prendre son destin en main et à maigrir avant d'entrer au collège. Hors de question qu'on la surnomme encore Bibendum, comme le fait la petite frappe du quartier, Francky Stone. Ses efforts commencent à porter leurs fruits quand, un matin comme les autres, un inconnu l'aborde et lui offre une mystérieuse boîte en acajou. Peu d'explications, quelques recommandations et l'homme disparaît, laissant Gwendy seule avec la boîte. Sur le dessus, des rangées de boutons de couleurs, par paires, sauf le rouge et le noir qui sont uniques. Une boîte effrayante et pourtant...Soudain tout lui réussit : kilos envolés, examens réussis, amies populaires, famille réunie...Pourtant, ce secret lui pèse, la boîte n'est pas seulement source de joie, c'est aussi une responsabilité et des tentations...

    Castle Rock, une boîte aux pouvoirs magiques, de l'angoisse et des drames, on est en territoire connu, dans l'univers confortable de Stephen King, celui où l'enfance déraille à cause d'un petit grain de sable qu'on ne peut écarter en soufflant simplement dessus. Cette fois, le maître de l'horreur s'est associé à Richard Chizmar pour un format court, à l'intrigue rapide mais tout de même riche en émotions. Sombre sans être franchement noir, ce roman est plutôt un conte fantastique, une allégorie sur la misère du monde. Dès les premières pages on prend fait et cause pour la pauvre Gwendy, une enfant sensible mais déterminée, qui doit grandir, mûrir et surtout veiller sur une boîte dont elle ne maîtrise pas les pouvoirs. Entre raison et curiosité, haine et addiction, il lui faut bien du courage pour résister à son emprise, la garder hors de portée de gens mal intentionnés et se garder de ses éventuels méfaits.
    Ce n'est certes pas le livre du siècle mais c'est un plaisir de se promener à nouveau à Castle Rock, la petite ville du Maine qui n'en finit pas de subir les effets néfastes de l'imagination fertile de Stephen King qui en a fait son terrain de jeu préféré.