• Conseillé par
    17 septembre 2019

    Mourir mais avec le sourire !

    Auteur américain (1894/1961) que je découvre avec ce recueil de textes, dont certains sont des sortes de parodies de romans noirs ou de romans d'espionnage, en particulier le texte qui donne son titre au recueil.
    Ce livre commence par une préface de Donald Westlake, qui bien sûr, dit tout le bien qu’il pense de James Thurber. Autre originalité, la quatrième de couverture, un dessin et quelques mots :
    - Des criminels à mourir de rire ! »
    Treize nouvelles et deux interludes constitués de dessins de l'auteur. Titres des nouvelles :
    - L'Homme qui en savait trop peu. Le cas extraordinaire de M. Bruhl. M. Preble se débarrasse de sa femme. Tutoyer les sommets. Interlude. Un ami pour Alexander. La dame du 142. L'enfer ne se déchaîne qu'une fois. L'affaire Macbeth. L'après-midi d'un dramaturge. Interlude. Little Joe. Le dossier Lapin blanc. La vie secrète d'Harold Winney et Les archives de James Thurber.
    « L'homme qui en savait trop peu » est une parodie du roman de John Le Carre. Nous sommes à Paris au café de Flore, un couple qui boit du champagne voit un homme seul s’installer à leur table. S'ensuit une conversation où l'importun dit leur soumettre un problème !
    « M. Preble se débarrasse de sa femme ». Lorsque Monsieur Preble demande à son épouse de descendre à la cave avec lui, ce n'est pas pour aller chercher du vin. Mais plutôt pour la mettre en bière !
    Dans « Tutoyer les sommets ». Monsieur Martin a pris une grande décision, celle d'effacer Madame Ulgine Barrows, mais qu'entend-il par effacer ? Réparer une erreur ?
    « L'enfer ne se déchaîne qu'une fois ». L'auteur nous avoue qu'il a écrit ce texte après avoir lu « Le Facteur sonne toujours deux fois » de James M. Caïn. Sauf qu'ici, ce n'est plus de l'amour mais de la rage !
    « L'après-midi d'un dramaturge ». Un texte que j'ai beaucoup aimé, mais que cet après-midi fût dramatique ! Tellement dramatique que le dramaturge tentât de se suicider. Hélas, il but la bouteille de whisky qui n'était pas empoissonnée ! Un après-midi de chien !
    « Le dossier Lapin blanc ». Un monde étrange, Madame Lapinot demande l'aide de Fred Fox pour retrouver Daphné, une de ses très lointaines descendantes. Une visite dans une boîte de nuit peuplée de personnages inhabituels, Ben Lerat, Franz Grenouille, Oliver Hoot dit « le Hibou », Sherman Cigogne ou l'inspecteur Mastiff et le sergent Teckel.
    Beaucoup de personnages dans ce livre, comme un certain Samuel Bruhl avec sa drôle de cicatrice sur la joue, reste d'un chute de jeunesse. Qui se souvient encore d'Alexander Burr, tué en duel par Aaron Burr, troisième vice président des États-Unis ? Un homme, Andrews, mais il va en perdre la vie !
    Une drôle d'annonce dans une gare « Le chef de train Reagan sur le 142 a la dame que le bureau recherche ». Qui est cette dame et pourquoi ce chef de train la recherche ? Et le train 142 c'est lequel ? Celui qui vient de New-York et qui est déjà reparti. Le drame de Shakespeare revisité par James Trauber, une Américaine enquête dans la campagne anglaise. Des gangsters un peu dépaysés, un comptable un peu escroc et pour couronner le tout « Les archives de James Thurber ».
    J'ai adoré en particulier deux textes : L'après-midi d'un dramaturge et Le dossier Lapin blanc.
    J'aime beaucoup ce genre littéraire, des histoires loufoques qui étaient une des spécialités du « New-Yorker » et reprises en France par les éditions du « Wombat » dans leurs différentes collections.
    Une petite merveille de non sens à l’anglo-saxonne.