Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation
EAN13
9782072492754
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Folio histoire
Langue
français
Langue d'origine
français
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Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation

Gallimard

Folio histoire

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Dans la France de 1940 à 1944, une France qui est à la fois celle de
l'occupant nazi et celle du régime de Vichy, les livres sont pillés. À la
différence des archives des ministères (Guerre, Affaires étrangères,
Intérieur, Justice) et des musées, peu de bibliothèques publiques sont l'objet
du pillage par l'occupant, à l'exception des alsaciennes et des mosellanes,
germanisées et propriétés du Reich. Le vol de masse, nazi mais aussi vichyste,
frappe en revanche, dès juin 1940, les bibliothèques institutionnelles –
juives, slaves, maçonnes – mais aussi privées, celles des premiers ennemis du
Reich (les grandes familles juives, les Allemands exilés, les hommes
politiques du Front populaire). Puis le pillage accompagne ordinairement les
rafles. Plus de dix millions de livres prennent le chemin de l'Allemagne. Le
régime de Vichy, de son côté, surveille les livres, les bibliothèques et les
lecteurs, sous la houlette d'une Bibliothèque nationale devenue le parangon de
l'ordre nouveau, instrument de la collaboration d'État aux mains de Bernard
Faÿ. En regard, Martine Poulain esquisse les portraits de quelques grandes
figures, notamment Jean Laran, conservateur des Estampes, administrateur de la
Bibliothèque nationale lors de l'invasion et de la Libération, et Marcel
Bouteron, inspecteur général, deux délicieux érudits à l'éthique infaillible,
qui surent, face à la brutalité, à la bêtise et à la mesquinerie des temps,
prendre le chemin juste et agir dans la droiture.
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