- EAN13
- 9791025205891
- Éditeur
- Les Pérégrines
- Date de publication
- 12/05/2023
- Collection
- PETITS ELOGES
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
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Papier - Les Pérégrines 12,50
« Je suis devenue une adulte rebelle, une grande prêtresse de la
contemplation, une adepte de la slow philosophie, le jour où je suis parvenue,
enfin, à l’installer. Car je voudrais vous y voir (dans le vôtre) : le transat
exige un long apprentissage. Pour qui le pratique avec art et méthode, l’éloge
du transat tient de la démonstration de l’évidence, du déploiement majestueux
de l’axiome. Je n’aurai donc pas ici la prétention d’être exhaustive,
originale ou singulièrement pertinente. Ni d’ailleurs l’ambition de faire le
tour du sujet autrement que pour trouver l’angle d’attaque idéal qui me
permettra de me hisser sans efforts dans mon transat. De là, qui sait, à mi-
chemin du plancher des vaches et du monde des idées, je trouverai peut-être
les mots pour vous en dire l’essentiel : en quoi il est si bon, si nécessaire,
dans notre monde de brutes, où la brute, justement, se définit par son
mouvement permanent. » Pourquoi donc les linguistes, les historiens, les
économistes et autres chercheurs en sciences humaines, dures et molles tout à
trac, n’ont-ils pas jugé utile de se pencher sur le cas si complexe et
mystérieux du transat ? Pourquoi diable Roland Barthes n’a-t-il pas jugé bon
de le hisser au rang des mythologies modernes ? Avec autant de sérieux que
d’autodérision, Vanessa Postec remédie à ces manques en se penchant, depuis le
sien, sur l’histoire du transat, sa fabrication, son prix (selon qu’on
l’achète ou le loue sur une plage)… Elle nous donne, chemin faisant, de bons
conseils pour bien choisir son transat – ce qui ne l’empêche pas de
s’intéresser aux contributions philosophiques, artistiques ou politiques de
cette chaise longue en toile. Il est temps de réhabiliter le transat et sa
philosophie affûtée pour une paresse éclairée dans ce monde galopant toujours
plus vite. Parisienne exilée dans un transat, Vanessa Postec est libraire chez
Attitude, dans le Tarn (Albi, Lavaur, Gaillac et Graulhet), après avoir
travaillé dans la presse (Lire, La Croix, Transfuge) et l’édition (en tant
qu'attachée de presse au Cherche-Midi et lectrice pour Flammarion). Elle a
commis quelques ouvrages, parmi lesquels Le goût des femmes à table (PUF) et
Alto Plano en collaboration avec Corbeyran et Brahy (3 tomes, Delcourt). Elle
vit au milieu des poules, des transats et des moutons, à quelques kilomètres
de Lavaur (pour les non-Tarnais, entre Albi et Toulouse).
contemplation, une adepte de la slow philosophie, le jour où je suis parvenue,
enfin, à l’installer. Car je voudrais vous y voir (dans le vôtre) : le transat
exige un long apprentissage. Pour qui le pratique avec art et méthode, l’éloge
du transat tient de la démonstration de l’évidence, du déploiement majestueux
de l’axiome. Je n’aurai donc pas ici la prétention d’être exhaustive,
originale ou singulièrement pertinente. Ni d’ailleurs l’ambition de faire le
tour du sujet autrement que pour trouver l’angle d’attaque idéal qui me
permettra de me hisser sans efforts dans mon transat. De là, qui sait, à mi-
chemin du plancher des vaches et du monde des idées, je trouverai peut-être
les mots pour vous en dire l’essentiel : en quoi il est si bon, si nécessaire,
dans notre monde de brutes, où la brute, justement, se définit par son
mouvement permanent. » Pourquoi donc les linguistes, les historiens, les
économistes et autres chercheurs en sciences humaines, dures et molles tout à
trac, n’ont-ils pas jugé utile de se pencher sur le cas si complexe et
mystérieux du transat ? Pourquoi diable Roland Barthes n’a-t-il pas jugé bon
de le hisser au rang des mythologies modernes ? Avec autant de sérieux que
d’autodérision, Vanessa Postec remédie à ces manques en se penchant, depuis le
sien, sur l’histoire du transat, sa fabrication, son prix (selon qu’on
l’achète ou le loue sur une plage)… Elle nous donne, chemin faisant, de bons
conseils pour bien choisir son transat – ce qui ne l’empêche pas de
s’intéresser aux contributions philosophiques, artistiques ou politiques de
cette chaise longue en toile. Il est temps de réhabiliter le transat et sa
philosophie affûtée pour une paresse éclairée dans ce monde galopant toujours
plus vite. Parisienne exilée dans un transat, Vanessa Postec est libraire chez
Attitude, dans le Tarn (Albi, Lavaur, Gaillac et Graulhet), après avoir
travaillé dans la presse (Lire, La Croix, Transfuge) et l’édition (en tant
qu'attachée de presse au Cherche-Midi et lectrice pour Flammarion). Elle a
commis quelques ouvrages, parmi lesquels Le goût des femmes à table (PUF) et
Alto Plano en collaboration avec Corbeyran et Brahy (3 tomes, Delcourt). Elle
vit au milieu des poules, des transats et des moutons, à quelques kilomètres
de Lavaur (pour les non-Tarnais, entre Albi et Toulouse).
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